23 Novembre 2016
Il y a tant de choses obscures en moi, tant de portes que je n’ose pas ouvrir de peur d’être submergée de noirceur.Il y a des cadavres ici et là qui me réveillent la nuit et me font hurler de terreur.Hurler de l’intérieur, prisonnière de mon corps, incapable de chercher une main pour attraper la mienne.Et je reste assise là, stoïque, assise ou couchée. Seule ou accompagnée.Et même lorsqu’ils me remplissent, je ne suis que vide. Et j’ai beau hurler, personne ne m’entend. Seuls résonnent leurs soupirs.Quand je me sens vivante c’est alors un tourbillon, une tempête insatiable qui veut tout. Qui les veut tous.Et là je sors de mon corps. Il ne m’appartient plus. Je peux lui faire faire ce que je désire. J’ai l’impression de pouvoir le faire taire. Enfin un peu de silence à l’intérieur…Je contrôle la situation et surtout les hommes.Mais de plus en plus la faille s'agrandit et mon corps se défend, me fait souffrir et je perds pieds.Je ne sais plus qui je suis, d’où je viens. Il n’y a plus de sens.Il ne reste que mon amour et ma violence